LIVRE DEUXIEME

 

 

 

 
 
MÉMORIAL DE PORT-TARASCON.
Journal rédigé par le Secrétaire PASCALON.
Où se trouve consigné tout ce qui a été dit et fait dans la colonie libre sous le Gouvernement de Tartarin.
 
 
20 décembre 1881. — J’entreprends de consigner sur ce registre les principaux événements de la colonie.
 
J’aurai du mal, avec toute la besogne qui m’incombe déjà : directeur du secrétariat, tant de paperasses administratives, et puis, dès que j’ai une minute, quelques vers provençaux brouillonnés à la hâte, car il ne faut pas que les fonctions officielles tuent le Félibre en moi.
 
Enfin j’essayerai, et ce sera curieux, un jour, de lire ces débuts de l’histoire d’un grand peuple. Je n’ai parlé à personne du travail que je commence aujourd’hui, pas même au Gouverneur.
 
À noter d’abord la bonne tournure des affaires depuis huit jours que le Tutu-panpan est parti. On s’installe. Le drapeau de Port-Tarascon, qui porte la Tarasque écartelée sur les couleurs françaises, flotte au sommet du blockhaus.
 
C’est là qu’est établi le Gouvernement, c’est-à-dire notre Tartarin, les directeurs et les bureaux. Les directeurs célibataires, comme moi, M. Tournatoire, directeur de la santé, et le Père Bataillet, grand chef de l’artillerie et de la marine, sont logés au Gouvernement, et mangent à la table de Tartarin. M. Costecalde et M. Excourbaniès, qui sont mariés, mangent et couchent en ville.
 
Nous appelons en ville la grande maison que les charpentiers du Tutu-panpan ont remise en état. On a fait tout autour une sorte de boulevard, auquel on a donné le nom de Tour-de-Ville, comme à Tarascon. L’habitude est déjà prise parmi nous. On dit « Nous irons en ville, ce soir… Êtes-vous allé en ville, ce matin ?… Si nous allions en ville ?… » Et cela semble tout naturel. Le blockhaus est séparé de la ville par un ruisseau que nous appelons le Petit-Rhône. De mon bureau, quand la fenêtre est ouverte, j’entends les battoirs des laveuses, toutes penchées le long de la berge, leurs chants, leurs appels en ce parler provençal si coloré, si pimpant, et je peux me croire encore au pays.
 
Une seule chose me gâte le séjour du Gouvernement : la poudrière. On nous a laissé une grande quantité de poudre déposée dans le sous-sol avec des provisions de diverse nature, ail, conserves, liquides, réserves d’armes, d’instruments et d’outils ; le tout soigneusement cadenassé ; mais c’est égal, de penser qu’on a là, sous les pieds, une si grande quantité de matières combustibles et explosibles, la peur vous prend, surtout la nuit.
 
25 septembre. — Hier, Mme Excourbaniès s’est heureusement accouchée[1] d’un gros garçon, le premier citoyen inscrit sur les registres d’état-civil de Port-Tarascon. Il a été baptisé en grande cérémonie à Sainte Marthe des Lataniers, notre petite église provisoire construite en bambous et à toiture de larges feuilles.
 
J’ai eu le bonheur d’être parrain et d’avoir pour commère Mlle Clorinde des Espazettes, bien un peu grande pour moi, mais si jolie, si bravette sous les taches de lumière qui filtraient à travers le treillis de bambous et les feuilles mal jointes du toit !
 
Toute la ville se trouvait là. Notre bon Gouverneur a prononcé de belles paroles qui nous ont tous émus, et le Père Bataillet a raconté une de ses plus jolies légendes.
 
Partout, ce jour-là, les travaux ont été suspendus, comme un jour de fête. Après le baptême, promenade sur le Tour-de-Ville. Tout le monde était en joie ; il semblait que le nouveau-né apportât de l’espoir et du bonheur à la colonie. Le Gouvernement a fait distribuer double ration de thon et de pains-poires ; et sur toutes les tables, le soir, fumait un plat d’extra. Nous autres, nous avions mis rôtir un porc sauvage tué par le marquis, le premier fusil de l’île après Tartarin.
 
Le dîner fini, resté seul avec mon bon maître, je le sentais si affectueux, si paternel, que je lui ai avoué mon amour pour Mlle Clorinde. Il a souri, il le connaissait et m’a promis d’intervenir, plein de paroles encourageantes.
 
Malheureusement, la marquise est une d’Escudelle de Lambesc, très fière de ses origines, et moi rien qu’un simple roturier. De bonne famille, sans doute, rien à nous reprocher, mais ayant toujours vécu bourgeois. J’ai aussi contre moi ma timidité, mon léger bégayement. Je commence en plus à me déplumer un peu dans le haut… Il est vrai que la direction du secrétariat à mon âge !… Ah ! S’il n’y avait que le marquis ! Lui, pardi ! Pourvu qu’il chasse… Ce n’est pas comme la marquise, avec ses quartiers.
 
Pour vous donner une idée de son orgueil, à cette personne, tout le monde, en ville, se réunit le soir dans le salon commun. C’est très gentil ; les dames font leur tricot, les hommes leur partie de whist. Mme des Espazettes, elle, trop fière, reste avec ses filles, dans leur cabine tellement étroite que, quand ces dames se changent de robe, elles ne peuvent le faire que l’une après l’autre. Hé bien, la marquise aime mieux passer ses soirées là, recevoir chez elle, offrir aux invités qui ne savent où s’asseoir des infusions de tilleul ou de camomille, plutôt que de se mêler avec tout le monde, par horreur de la rafataille. C’est pour vous dire ! Enfin, malgré tout, j’ai encore de l’espoir.
 
29 septembre. – Hier, le Gouverneur est descendu en ville. Il m’avait promis de parler de mon affaire et de me savoir à dire quelque chose en remontant. Vous pensez si je l’attendais avec impatience ! Mai, au retour, il ne m’a ouvert la bouche de rien.
 
Pendant le déjeuner il était nerveux ; en causant avec son chapelain, il lui est échappé de dire « Différemment, nous manquons un peu trop de rafataille à Port-Tarascon… »
 
Comme Mme des Espazettes de Lambesc a toujours ce mot méprisant de rafataille aux lèvres, j’ai pensé qu’il l’avait vue et que ma demande n’était pas accueillie, mais je n’ai pu savoir la vérité, car tout de suite le Gouverneur s’est mis à parler du rapport du directeur Costecalde au sujet des cultures.
 
Désastreux, ce rapport. Essais infructueux : ni maïs, ni blé, ni pommes de terre, ni carottes, rien ne vient. Pas d’humus, pas de soleil, trop d’eau, un sous-sol imperméable, toutes les semences noyées. Bref, ce qu’avait annoncé Bézuquet, et plus sinistre encore !
 
Il faut dire que le directeur des cultures fait peut-être exprès de pousser les choses au pire, de les présenter sous leur plus mauvais jour. Un si mauvais esprit, ce Costecalde ! Toujours jaloux de la gloire de Tartarin et animé contre lui d’une haine sournoise.
 
Le Révérend Père Bataillet, qui n’y va pas par quatre chemins, demandait carrément sa destitution, mais le Gouverneur lui a répondu avec sa haute raison et sa modération habituelles :
 
« Pas d’emballement… » Puis, en sortant de table, il est entré dans le cabinet de Costecalde et lui est venu comme ça, très calme :
 
« Et autrement, monsieur le Directeur, ces cultures ? »
 
L’autre a répondu sans se bouger, aigrement :
 
« J’ai adressé mon rapport à monsieur le Gouverneur.
 
– Voyons, voyons. Costecalde, il est un peu sévère, votre rapport ! »
 
Costecalde devint tout jaune.
 
« Il est comme il est, et si ça vous fâche… »
 
Sa voix sonnait l’insolence, mais Tartarin se contint à cause des assistants.
 
« Costecalde, fit-il avec deux flammes dans ses petits yeux gris, je vous dirai deux mots quand nous serons seuls. »
 
C’était terrible, j’en avais la sueur qui me coulait…
 
3o septembre. — C’est bien ce que je craignais, ma demande a été repoussée par les des Espazettes. Je suis de trop petite extraction. On m’autorise à venir comme autrefois, mais défense d’espérer…
 
Qu’espèrent-ils donc eux-mêmes ?… Ils sont seuls de nobles dans la colonie. À qui comptent-ils donner leur fille. Ah ! Monsieur le marquis vous en agissez bien mal avec moi…
 
Que faire ?… Quel parti prendre ?… Clorinde m’aime, je le sais ; mais elle est trop sage pour s’enlever avec un jeune homme et partir se marier dans quelque autre pays… Le moyen d’abord, puisque nous sommes dans une île, sans communications avec le dehors !
 
Encore j’aurais compris leur refus, quand je n’étais qu’élève en pharmacie. Mais aujourd’hui, avec ma position, mon avenir…
 
Combien d’autres s’estimeraient heureuses de ma recherche ! Sans aller bien loin, cette petite Franquebalme, bonne musicienne, qui joue le piano, qui apprend ses sœurs, en voilà une dont les parents seraient enchantés si je levais seulement un doigt !
 
Ah ! Clorinde, Clorinde… Finis, les jours de bonheur !… Et pour m’achever, la pluie tombe depuis ce matin, tombe sans arrêt, rayant tout, noyant tout, mettant un voile gris sur les choses.
 
Bézuquet n’avait pas menti. Il pleut, à Port-Tarascon, il pleut… La pluie vous entoure de partout, vous enferme comme dans un grillage serré de cage à cigales. Plus d’horizons. La pluie, rien que la pluie. Elle inonde la terre, elle crible la mer, qui mêle à la pluie tombante une pluie remontante d’éclaboussures et d’embruns…
 
3 octobre. – Le mot du Gouverneur était juste nous manquons un peu trop de rafataille ! Moins de quartiers de noblesse, moins de grands dignitaires, et quelques plombiers, maçons, couvreurs, charpentiers de plus, tout irait mieux dans la colonie.
 
Cette nuit, avec la pluie continue, ces trombes d’eau irrésistibles, le toit de la grande maison a crevé et une inondation s’est produite en ville. Toute la matinée, plaintes sur plaintes, va-et-vient incessant de la ville au Gouvernement.
 
Les bureaux se sont rejeté la responsabilité des uns aux autres. Les cultures ont dit que l’affaire regardait le secrétariat, le secrétariat soutenait que c’était une question relevant de la santé ; celle-ci a renvoyé les plaignants à la marine parce qu’il s’agissait de travaux de charpente.
 
En ville, ils s’en prenaient à l’État de choses, et ne décoléraient pas.
 
Pendant ce temps, la fissure s’élargissait, l’eau tombait en cascade du toit, et dans toutes les cabines on ne voyait que des gens avec des parapluies ouverts, qui se chamaillaient, criaient, accusaient le Gouvernement, inondés et furieux.
 
Heureusement que nous n’en manquons pas, de parapluies ! Dans nos pacotilles d’objets pour échanges avec les sauvages, il y en avait une grande quantité, presque autant que de colliers de chiens.
 
Pour en finir avec l’inondation, c’est une fille Alric, au service de Mlle Tournatoire, qui a échelé le toit et cloué dessus une feuille de zinc empruntée au magasin. Le Gouverneur m’a chargé de lui écrire une lettre de félicitations.
 
Si je consigne ici l’incident, c’est parce que dans cette circonstance la faiblesse de la colonie m’est apparue.
 
Administration excellente, zélée, compliquée même, et bien française ; mais, pour coloniser, les forces manquent : plus de paperasses que de bras.
 
Je suis aussi frappé d’une chose, c’est que chacun de nos gros bonnets se trouve chargé de la besogne à laquelle il était le moins apte et préparé. Voilà l’armurier Costecalde qui a passé sa vie au milieu des pistolets, des Lefaucheux, de tous les engins de chasse, il est directeur des cultures. Excourbaniès n’avait pas son pareil pour fabriquer le saucisson d’Arles, hé bien, depuis l’accident de Bravida, on l’a fait directeur de la guerre et chef des milices. Le Père Bataillet a pris l’artillerie et la marine, parce qu’il a l’humeur belliqueuse, mais en définitive, ce qu’il sait le mieux encore, c’est dire la messe et raconter des histoires.
 
En ville, la même chose. Nous avons là un tas de braves gens, petits rentiers, marchands de rouennerie, épiciers, pâtissiers, qui possèdent des hectares et ne savent qu’en faire, n’ayant pas la moindre notion de culture.
 
Je ne vois guère que le Gouverneur qui connaisse vraiment son affaire. Ah ! celui-là, il sait tout, il a tout vu, tout lu, se représente surtout les choses avec une vivacité !… Malheureusement il est trop bon et ne veut jamais croire au mal. Ainsi encore maintenant il a confiance au Belge, à ce scélérat, à cet imposteur de duc de Mons ; il espère encore le voir arriver avec des colons, des provisions, et tous les jours quand j’entre dans sa chambre, son premier mot est :
 
« Pas de navire en vue, ce matin, Pascalon ?… »
 
Et dire qu’un homme aussi bienveillant, un si excellent Gouverneur, a des ennemis ! Oui, des ennemis déjà, il le sait et ne fait qu’en rire. C’est tout naturel qu’on m’en veuille, me dit-il quelquefois, puisque je suis l’État de choses. »
 
8 octobre. — Passé la matinée à établir un tableau de recensement que je donne ici. Ce document sur l’origine de la colonie aura cela d’intéressant qu’il a été dressé par un des fondateurs, un des ouvriers de la première heure. En regard de chaque nom, mis une petite note afin de bien connaître ceux qui sont pour ou contre le Gouverneur. Ne figurent sur cette liste ni les femmes ni les enfants, parce qu’ils ne votent pas.
 
Colonie de Port—Tarascon
TABLEAU DE RECENSEMENT[2]
 
NOMS – TITRES ET QUALITÉS – OBSERVATIONS
 
S. Ex. Tartarin – Gouverneur, grand cordon de l’ordre
 
Testanière (Pascal dit Pascalon) – Directeur du secrétariat, grand de 2e classe – Excellent, si j’ose le dire
 
R. P. Bataillet – Directeur de l’artillerie et de la Marine, Chapelain du Gouverneur et grand de 1e classe – Pense bien mais exalté
 
Excourbaniès (Spiridion) – Directeur de la guerre, chef des milices et de l’orphéon, grand de 1e classe – À surveiller
 
Dr Tournatoire – Directeur de la Santé, médecin en chef de la colonie, grand de 1e classe – Excellent
 
Costecalde (Fabius) – Directeur des cultures, grand de 1e classe – Exécrable
 
Franquebalme (Cicéron) – Directeur de la justice, grand de 1e classe – Très bon mais ennuyeux
 
Torquebiau (Marius) – Sous-directeur au secrétariat, grand de 2e classe – Bon
 
Bézuquet (Ferdinand) – Sous-directeur à la santé, médecin adjoint et pharmacien de la colonie
 
Galoffre – Sacristain et garde d’artillerie – Très bon
 
Rugimabaud (Antonin)/Barban (Sénèque) – Attaché au service des cultures – Très mauvais
 
Marquis des Espazettes – lieutenant de la milice – Bon
 
Baumevieille (Dosithée)/Caussemille (Timothée)/Escaras – Colon – Bon
 
Barafort (Alphonse) – Colon – Douteux
 
Rabinat (marin) – Colon – Bon
 
Coudougnan (marin)/ Roumengas (marin) – Colon – Douteux
 
Douladour (marin)/Miègeville (marin)/ Mainfort (marin)/ Bousquet (marin)/ Lafranque (marin) / Traversière – Colon – Bon
 
Bouffartigue(Néron) – Patissier – Bon
 
Pertus – Cafetier – Très mauvais
 
Rebuffat – Confiseur – Bon
 
Berdoulat (Marc) – Tambour – Bon
 
Fourcade – Clairon – Bon
 
Bécoulet – Clairon – Mauvais
 
Vézanet – milicien – Douteux
 
Malbos – Milicient – Bon
 
Caissargue/ Bouillargue – milicien – Très mauvais
 
Habidos/Trouhias/ Reyranglade/Tolozan – Milicien – Bon
 
Margouty/ Prou – Milicien – Douteux
 
Trouche – Milicien – Bon
 
Sève – Milicien – Douteux
 
Sorgue – Milicien – Bon
 
Cade/Puech/Bosc – Milicien – Très bon
 
Jouve – Milicien – Bon
 
Truphénus/ Roquetaillade/Barbusse – Milicien – Exécrable
 
Barbouin – Milicien – Mauvais
 
Rougnonas/Saucine – Milicien – Très bon
 
Sauze/Roure/Barbigal – Milicien – Bon
 
Merinjane – Milicien – Douteux
 
Ventebren – Milicien – Bon
 
Gavot – Milicien – Mauvais
 
Marc-Aurelle – Milicien – Très bon
 
Coq de Mer/Ponge (aîné)/Gargas/Lapalud/Bezouce – Orphéoniste – Bon
 
Ponge (jeune) – Orphéoniste – Mauvais
 
Picheral – Orphéoniste – Bon
 
Mézoule/Oustalet/Terron (Marc-Antoine) – Chasseur – Bon
 
10 octobre. — Le marquis des Espazettes et quelques adroits tireurs, ne pouvant plus sortir à cause de la pluie, avaient imaginé d’installer des cibles en vieilles boites de fer-blanc, récipients de conserves de thon, de sardines ou de pains-poires, et toute la journée ils tiraient là-dessus par les fenêtres.
 
Nos anciens chasseurs de casquettes, maintenant que casques et casquettes sont trop difficiles à renouveler, passaient ainsi chasseurs de conserves. Excellent exercice en soi. Mais Costecalde ayant persuadé au Gouverneur que cela entraînait un trop grand gaspillage de poudre, un décret vient de paraître interdisant le tir des boites. Les chasseurs de conserves sont furieux, la noblesse boude ; seuls Costecalde et sa bande se frottent les mains.
 
Mais enfin que peut-on lui reprocher, à notre pauvre Gouverneur ? Ce scélérat de Belge l’a trompé comme nous. Est-ce de sa faute s’il pleut toujours, si l’on ne peut pas faire courir des bœufs à cause du mauvais temps ?
 
C’est comme un sort sur ces malheureuses courses, que nos Tarasconnais se réjouissaient tant de trouver ici ; on avait amené tout exprès quelques vaches et un taureau de Camargue, le Romain, fameux dans les fêtes votives du Midi. À cause des pluies, qui ne permettaient pas de les laisser au pâturage, on tenait les bêtes dans une écurie, mais voilà que, sans qu’on sache comment. — je ne serais pas étonné qu’il y ait encore du Costecalde là-dessous, — le Romain s’est échappé.
 
Maintenant il bat la forêt, il est devenu sauvage, un vrai bison. Et c’est lui qui met en fuite et fait courir le monde, au lieu qu’on le fasse courir. Est-ce encore la faute de notre Tartarin ?
 


[1] Locution tarasconnaise. Le Mémorial en fourmille ; on n’a pas cru devoir y retoucher.
[2] Note du transcripteur : le tableau de recensement est présenté ici sous forme de paragraphes se succédant. Les champs sont délimités par des tirets (–). Pour des raisons de présentation, les noms se succédant et ayant les mêmes caractéristiques sont regroupés dans un même paragraphe et sont séparés par le symbole suivant (/).